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L’art de bien glaner
par Georges.
Nous allons régulièrement nous reposer sur la côte atlantique, pas très loin de l’ile de Ré.
Cette ile, outre son charme, est célèbre pour ses pommes de terre AOP; plantées dans un sol sablonneux, fouetté par l’air marin, elles ont une qualité gustative particulière qui les fait apprécier des connaisseurs, mais aussi des petits malins qui pratiquent le glanage.
C’est un mot qu’on entend souvent prononcer au cours des randonnées de CBN, avec le grappillage, mais en fait, on pratique peu le glanage chez nous.
Glaner, c’est « ramasser des produits délaissés après la récolte ou un marché », or on cultive peu de plantes potagères en plein champ en Auvergne, le seul cas dont je me souvienne, c’est de l’ail vers Aulnat.
Le mot glanage renvoie à une très vieille tradition de l’économie villageoise : certaines familles n’ayant pas assez de terres pour en vivre y trouvaient de quoi subsister, comme elles pouvaient bénéficier des communaux pour faire paître une chèvre ou ramasser du bois.
Le droit de glaner remonte à un édit royal de 1554 ; il est destiné « aux pauvres, aux malheureux, aux gens défavorisés, aux personnes âgées, aux estropiés, aux petits enfants » ; il ne peut être fait qu’en plein jour et sans outil. Donc, à CBN, on a le droit de glaner…
Mais, comme le dit un article paru dans le journal Sud Ouest, cette tradition reste d’actualité sur l’ile de Ré où certains se procurent ainsi un légume réputé, produit en faible quantité et donc cher.
La récolte s’étend d’avril à juin, elle est mécanique.
Chaque jour, la pomme de terre à la peau fine et à la chair fondante monte dans la benne tirée par le tracteur ; elle ne supporte pas le stockage, la récolte est immédiatement triée et livrée.
Or, dès que le tracteur démarre, des curieux, en voiture ou à vélo, se tiennent en bordure du champ ; dès que le ramassage est fini, ils se précipitent.
Même s’il dit toujours oui, le paysan aime bien qu’on lui demande l’autorisation, après tout il est chez lui.
Il se souvient d’avoir, un jour, dit ses quatre vérités à un glaneur qui lui faisait remarquer qu’en nettoyant son champ, il lui rendait service.
Il faut que la récolte soit terminée, question de sécurité, mais on raconte des anecdotes concernant les excès qui peuvent se pratiquer.
Certains, comme les mouettes derrière le bateau de pêche, suivent le tracteur, d’autres viennent avec des sacs poubelles, d’autres arrachent les pieds.
L’idéal est de tomber sur un tas de patates en bord de champ, abîmées, elles ne sont pas présentables au marché mais encore tout à fait comestibles, c’est dommage de laisser perdre.
Bref, le bon glaneur, c’est celui qui demande l’autorisation, qui se limite à ses besoins personnels et qui sait remercier d’un mot gentil.
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