FOUESNANT du 14 AU 21 Juin 2025 (1)
SÉJOUR RANDONNÉE
par Monique et Anne-Marie, Christine M. et Marie-Françoise
Il faut partir de bonne heure ce 14 juin, nous allons loin, sur la côte Sud de la péninsule bretonne. Thomas nous attend déjà, nous chargeons les bagages et partons à l’heure dite. Voyage serein, pendant lequel le temps s’améliore d’heure en heure : le « grand beau » ne nous quittera plus de tout le séjour. Qui a dit qu’il pleuvait en Bretagne ? Nous arrivons à Fouesnant à 17 h 30, comme prévu, et nous installons dans les petites maisons du VVF. Et puis, le pot d’accueil, et le repas : moules-frites ! Mais nous n’avons vu la mer que de loin en loin sur le trajet, et la plage est à un quart d’heure de marche. Le repas à peine terminé, nous allons prendre contact avec l’océan, les plus courageux iront au retour des randos faire un petit plongeon dans une eau qu’ils disent « bonne ».
Le lendemain, nous faisons connaissance de notre guide, Serge, qui saura s’adapter à nos demandes en fonction des choix des bons marcheurs et de ceux qui préfèrent aller moins loin mais profiter plus lentement du chemin côtier. Ce dimanche, le car nous emmène au-delà de Concarneau à Kérascoët, nous marchons enfin sur ce GR 34 qui suit la côte bretonne du Mont-Saint-Michel à Saint-Nazaire.
Pour aujourd’hui, ce sera jusqu’à Port-Manec’h et son phare, à l’embouchure de la rivière de Pont-Aven. Le ciel est parfaitement bleu, la mer montante de toutes couleurs de bleus et verts, la côte fleurie, la végétation de bord de mer luxuriante… Il fait chaud mais l’air de la mer est bienvenu et Serge nous détaille tous les îlots et lieux repérables depuis le sentier. 
Quand nous reprenons le car, c’est pour aller dans le village de Kérascoët et marcher au milieu des maisons à toits de chaume (ou faire une pause pour se rafraîchir…). Sur la route du retour, nous ne pouvons pas nous arrêter à la pointe de Trévignon tant il y a de voitures (un dimanche !), mais nous avons quand même vue sur le château et longtemps sur le bord de mer en revenant par Concarneau : première journée magnifique ! Les nageurs goûtent l’eau de la plage de Kerler, le repas du soir donne toujours le choix entre viande et poisson (ou les deux !) et la soirée se prolonge puisque le soleil se couche tard à cette latitude…
Lundi 16 juin, nous allons aborder un autre paysage, celui des marais. D’abord, tout proche du VVF, celui des marais de Mousterlin à partir de la plage du Grand Large. C’est un lieu humide donc ombragé, traversé par de grands chemins de promenade (à pied ou à vélo) mais surtout plein d’une végétation qui ne nous est pas habituelle, qui supporte le sel.
Nous longeons les trois plages : du Grand Large, de Cleut Rouz et de Coat Clevarec puis nous pénétrons dans le marais jusqu’à la chapelle de Kerbader. Retour au car par le marais pour certains, par le bord de mer pour les autres. Thomas nous conduit à la Plage du Cap-Coz pour pique-niquer sous les pins ou en plein soleil selon les goûts !
Après le repas, nous marchons jusqu’à la Pointe du Cap-Coz puis remontons le long de l’anse de Penfoulic pour retrouver à nouveau un paysage de marais dans une zone protégée qui abrite la Maison des Marais, lieu intéressant de découvertes pour écoliers et passionnés de nature, mais qui est fermée. Pourtant, la zone boisée irriguée par un petit cours d’eau qui rejoint l’anse de Penfoulic est riche, dense (ombre bienvenue !) et l’on s’arrête particulièrement vers l’arbre-girafe. Le retour nous permet d’entrevoir les maisons blanches aux formes bizarres (maisons-bulles) du village de vacances « Renouveau » qui date des années 60. Nous revenons en car par Port La Forêt et la soirée détente est appréciée !
Le mardi 17 juin, cap vers l’Ouest, tout au bout de cette côte Sud de la péninsule bretonne : la pointe de Penmarc’h (prononcer : « Pin maar » Le mot signifie « tête de cheval »). Thomas nous conduit tout à la pointe, au pied du Phare d’Eckmülh. Il est impressionnant, haut de 65 m, 307 marches mènent à la lanterne qui fonctionne automatiquement par un éclat toutes les 5 secondes qui porte à 54 km en moyenne (le phare le plus puissant de Bretagne est celui d’Ouessant). Il a une histoire particulière, inauguré en 1897 par la veuve du général Davout. Celui-ci voulait le construire pour remplacer l’ancien phare plus rustique et modeste qui est encore à côté, comme le sémaphore qui surveille en permanence la circulation maritime. Le général Davout étant prince d’Eckmühl après les guerres napoléoniennes, il lui est dédié et porte ainsi ce nom… peu breton. Mais il s’agit de partir sur le GR 34, particulièrement beau à cet endroit, et le soleil et la chaleur sont toujours avec nous.
Nous longeons l’océan vers le Nord, arrêt à la chapelle Notre-Dame-de-la-Joie, édifiée en gratitude envers la Vierge qui a protégé les marins dans les tempêtes. Il faut dire que ces dernières sont violentes en ces lieux, en 1888 pendant une forte tempête, la mer franchissait le mur qui protège la chapelle, il faut remonter ce mur tous les trente ans… C’est le lieu d’un Pardon le 15 août. Nous arrivons au port de Saint-Guénolé où se trouvent hangars et pêcheries d’activités maritimes (dont de bonnes conserveries !) et nous continuons de longer la côte au-dessus des rochers de Saint-Guénolé, sculptés par la mer de formes bizarres qui alimentent force légendes, mais où se sont aussi déroulés des drames tant l’endroit est dangereux. Ce jour la mer est magnifiquement bleue, la marée montante fait de l’écume sur les récifs, les rochers ont des formes fantastiques, c’est un moment de beauté absolue. Et juste avant la plage de Pors Carn, une aire de pique-nique nous attend, d’où l’on voit la pointe de la Torche, bien connue des surfeurs. Un groupe d’enfants sont prêts pour une compétition sur l’eau…

Nous revenons à Penmarc’h par les marais, et rejoignons le GR 34 appelé ici « GR du pays bigouden » qui nous permet d’arriver au phare d’Eckmühl par le Sud. Il est construit en kersantite, la roche magmatique de Kersanton (hameau au bord de la rade de Brest) facile à sculpter quand elle est extraite en filons mais qui devient ensuite très résistante aux éléments : c’est la pierre des calvaires bretons. À l’intérieur du phare, la montée de l’escalier est tapissé d’opaline, ce que vont vérifier quelques courageux qui grimpent les 307 marches car le phare est ouvert au public. D’autres se reposent de ce long trajet sans ombre mais tellement beau ! Et le soir au VVF, dîner crêpes !

