Séjour randonnée à Sare, Pays Basque, 1er au 8 juin 2024 (1)
par Monique et Françoise
Début Juin, le voyage en Pays basque est là, à la fois désiré (on sait que les marches seront belles) et un peu craint… La météo du Sud-Ouest n’est pas toujours clémente, les dénivelés seront durs ! Eh bien nous aurons un temps quasi-idéal et tout le monde s’est fort bien tiré des montées et des descentes, chacun à son rythme, et l’effort physique n’a pas effacé la découverte culturelle, le Pays basque revendiquant une forte identité…
Le premier juin donc, départ à l’heure précise (légendaire ponctualité CBN qui ne se démentira pas tout le séjour !) avec le plaisir de retrouver Thomas. Le ciel est chargé, il fait à peine 10 ° et nous trouverons pluie et soleil sur le trajet. Celui-ci est long, nous connaissons l’A 89, et puis plus bas la traversée des Landes plates est monotone, mais dès que l’on quitte les grands axes, la montagne revient et l’on arrive… à l’heure prévue ! Le VVF est composé de grands bâtiments dans lequel les appartements sont bien aménagés, et après notre installation, la directrice nous rappelle les renseignements pratiques habituels. Le programme prévu sera respecté mais dans un ordre différent de celui qui avait été annoncé, à la fois en fonction de la météo et de l’adaptation aux conditions touristiques.
En effet, dès le lendemain, nous n’attaquerons pas par l’ascension de la Rhune comme prévu, car il n’est pas judicieux de la faire un dimanche, jour d’affluence. Ce sera donc le sentier des douaniers, le Jaizkibel, au pays basque espagnol, au départ de Notre Dame de Guadalupe.
Le pays basque est une entité bien précise, la culture est la même des deux côtés de la frontière : même architecture, même richesse apparente aussi. Nous formons deux groupes de marcheurs, le guide des « bons », José, les entraînent sur 17 km et se révèle passionné d’histoire, le guide des « plus cools », Fabien, est plus botaniste et se révélera passionné de pelote basque…
Pour le moment, le sentier côtier est une splendeur, il nous rappelle la côte catalane… en plus vert.
L’herbe bien arrosée arrive jusque sur les rochers jaunes, calcaires qui demandent d’être attentifs dans les montées comme dans les descentes. Celles-ci sont nombreuses, les deux groupes se rejoignent d’abord au pied d’une tour où le paysage est magnifique sur la mer et la montagne, ensuite pour le pique-nique presque « les pieds dans l’eau ».
Mais la côte est escarpée et l’on peut observer dans la roche aux multiples couleurs ocres des trous circulaires creusés par des boules de pierres. Cette boucle est très belle, sur le long trajet comme sur celui, un peu plus court, qui rassure tout le monde : nous résistons aux dénivelés ! Les deux groupes sont passés devant un panneau à la mémoire de Roland Garros, qui était… un aviateur.
Le lendemain, c’est la Rhune ! Elle culmine à quelques 900 m, mais on part presque du niveau de la mer, et c’est donc une longue montée sur un chemin peu facile, si bien que tout le monde ne s’en sent pas capable. Je laisse la plume à Françoise, qui fait partie des courageux grimpeurs et qui en fait le récit !
Journée rando à la Rhune,
Une quinzaine de CBNistes au départ de Sare pour l’ascension de La Rhune. Journée couverte, idéale pour affronter un fort dénivelé : 850m nous attendent.
Première petite pause au bout de 800m, juste le temps de nous échauffer. Devant une maison typique aux dimensions respectables, José, notre guide, nous explique que la maison constitue l’unité de base de la société basque.
C’est la maison qui donne son nom à la personne, et elle est transmise, avec toutes ses dépendances à un seul des enfants. Elle accueille les hommes et les bêtes sous un même toit. Et elle s’agrandit facilement par ajout de poteaux et de charpentes.
Chacun attaque alors la pente à son rythme, d’abord en sous-bois, où l’on admire des chênes têtards imposants (cette taille permet d’avoir du bois de diamètre idéal pour faire des bûches, et facilement accessible.). Peu à peu la forêt s’éclaircit, des cabanes de bergers apparaissent, puis les pelouses, avec troupeaux de moutons et chevaux en liberté.
Le chemin devient plus étroit, caillouteux. Les bâtons sont les bienvenus pour nous hisser entre les blocs de pierre. De belle plaques de grès ne laissent aucune prise. Il faut se montrer astucieux pour éviter de glisser.
Après 2 heures d’effort, nous voilà arrivés à une plateforme où nous traversons la voie du train. Peu de voyageurs à son bord ce jour-là.
On repart pour la dernière demi-heure de grimpette, d’abord assez douce, puis franchement raide. Les derniers mètres se font dans la brume. Sortie des coupe-vent. Impossible de pique-niquer dehors, le vent, l’humidité, le froid. Nous apprécions l’amabilité du gérant de l’auberge, qui nous permet de nous abriter dans son établissement.
La descente se fait par une voie plus raide et caillouteuse encore que la montée. Plus directe aussi. A peine sortis des nuages, nous pouvons apercevoir St Jean de Luz et la côte. Le soleil est là. Les vautours aussi, que nous voyons évoluer un peu plus bas.
On profite d’une vue une vue quasi aérienne sur Sare.