Cinq jours de marche aux Cinque Terre !

Situés à l’est de Gênes, en Ligurie, classés sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, les cinq villages de Monterosso, Vernazza, Corniglia, Manarola, Riomaggiore bénéficient de l’aide du Parc national des Cinque Terre

Vendredi 29 avril : Ceyrat- Deiva Marina. Après avoir contourné Torino et Genova, le car conduit par Alain, notre fidèle chauffeur nous dépose devant l’hôtel à Deiva  Marina. Focaccia : Cuisine locale italienne : La focaccia dans tous ses étatsIl nous a fallu 10 heures de route et franchir 112 tunnels routiers pour arriver à bon port. Le soir même, après une toilette de chat, nous faisons connaissance avec nos accompagnateurs, Françoise et Laurent et  nos « locandieres », Anna, Marco, et Mirella vive et espiègle. Ils nous concocteront chaque soirs des plats typiques délicieux : risotto, vitello tonnato, lasagne aux épinards, trofi au pesto, tiramisu, panna cotta…sans oublier le parmesan !

Samedi 30 avril : Levanto-Monterosso. Un sentier, raide et rocailleux, nous fait prendre petit à petit de la hauteur. Nous traversons ou longeons des champs et des vignes cultivés. Des paysages grandioses et magnifiques sur la mer émeraude s’offrent à nous. Repas réparateur dans les ruines d’un ancien monastère à la pointe de Mesco. Des agaves épanouies, des cactus, des oliviers, des citronniers,  St François et le loup, la chapelle des Capucins nous accompagnent jusqu’au cimetière de Monterosso. Quel lieu étonnant qu’un cimetière italien ! St François : Statue de "St François et le loup" en direction de MonterossoDes rangées de tombes empilées les unes sur les autres, parées de belles inscriptions, de photos, des pots de fleurs suspendus ou de lampions. D’autres, monumentales, sont sculptées avec force d’anges, de fleurs, de dorures…dans du marbre blanc. Les vestiges d’un château et un couvent du XIème , illustrent l’ancienne importance de ce village portuaire. Des passages couverts et des venelles enchevêtrées relient les habitations entre elles.       

Dimanche 1er mai : Santa Margherita-Portofino. (hors des Cinque Terre) A peine arrivés, il a fallu que Gérard essaie un vélo fleuri ! Nous déambulons dans cette jolie petite ville avec port, plage et maisons colorées aux fenêtres en trompe l’œil. Nous empruntons un chemin côtier très agréable qui nous permet d’arriver assez rapidement dans les faubourgs de Portofino, le St Tropez italien. La couleur émeraude de l’eau nous paraît irréelle. Jean Gabriel a séduit « due polizziotti » sur le port de Portofino. Portovenere : Le port et le front de mer multicolore de PortovenereAujourd’hui, la plupart des bateaux de pêche  ont été remplacés par des yachts de luxe de plusieurs millions. Nous n’avons croisé ni Agnelli ni Armani mais des habitants traditionnels qui vivent encore de la pêche et du tourisme. Un orage nous surprend. Heureusement que le train avait du retard, nous avons pu sécher nos capes !

Lundi 2 mai : Monterosso-Corniglia. Rasant des jardins de citronniers, nous marchons le plus souvent, à la queue leu leu, vu l’étroitesse du chemin. Nous avançons sur un sol dur amputé de volées de marches et couronné de petits ponts de pierre. Le dénivelé est bien présent. Nous découvrons une mer aux couleurs changeantes, une côte découpée d’où s’échappent au loin Vernazza et Corniglia illuminés par leurs façades pigmentées. Après quelques replats, la descente nous dévoile Vernazza. Descente de nos randonneurs en direction de VernazzaUne vraie carte postale : un petit port construit sur un gros rocher cerné par un amphithéâtre de maisons multicolores. Après une petite heure de pause et quelques escaliers montants, nous nous acquittons du droit de péage. Nous nous élevons, de nouveau et dépassons la tour de guet médiévale qui  domine Vernazza. La végétation est riche en agaves et figues de barbarie. Nous côtoyons vignes, potagers et terres cultivées. Le panorama est à couper le souffle. Nous arrivons par une pente douce dans une rue étroite menant à Corniglia. C’est le seul village, perché sur une falaise de 100m, qui ne possède pas d’accès direct à la mer. Belle tour génoise.

Mardi 3 mai : Riomaggiore-Portovenere. Montée raide dans les vignes. Les oliviers sont omniprésents. Arrivée à la Madonna de Montenero . Nous avons une vue plongeante sur Riomaggiore et toute la côte des Cinque Terre. Par endroit, nous longeons une falaise assez abrupte. Nous  atteignons le col du Telegrafo. Le sentier parcourt une crête plantés de pins, chênes et bruyères. Bonne descente jusqu’à Campiglia où nous avons un panorama exceptionnel sur la mer ; au loin l’île d’Elbe et la Corse. Un peu plus loin, le chemin surplombe un à-pic. Nous marchons avec beaucoup de précautions. Les guides nous ont demandé de ne pas nous laisser distraire par la prise de photos. Le port et le front de mer multicolore de PortovenereNous apercevons la Spezia, port militaire, et son golfe à travers des trouées arborées. Nous nous arrêtons quelques instants devant une carrière de marbre. Le chemin continue de descendre vers Portovenere. Nous apercevons perché sur son piton rocheux, un village multicolore surmonté d’une forteresse et d’une église fortifiée. Nous sommes arrivés ! C’est alors que comme des cabris, certains se mettent à bondir de rocher en rocher en direction de l’église. Nous étions censés être fatigués ! Nous entrons dans la vieille ville avec ses maisons hautes et étroites peintes de couleurs pastel et plongeons dans le Moyen Age. La porte de la ville a été construite en 1113. Le retour en bateau nous permet de revoir depuis la mer les villages visités les jours précédents.

Vignes sur terrassesMercredi 4 mai : Corniglia-Volastra-Manarola. Nous nous re-élevons. Cornaglia nous apparait de plus en plus petit. Les fleurs des figuiers de barbarie ont une beauté saississante , les orchidées du bord du chemin sont un peu timides. Les vignes nous entourent. Nous croisons une charmante dame qui nous déclame des vers en allemand, prestation théatrale inattendue.! Nous restons bouche bée. Le paysage est époustouflant. Un escalier dallé nous conduit à Volastra, hameau à l’intérieur des terres où nous prenons une pause bien méritée.

Nous remontons pour emprunter une descente, très accentuée, enclavée par endroits dans des murs de pierres sèches. Vue saisissante ! La descente se prolonge et nous mène à Manarola, le bourg le moins peuplé des cinq terres. Un guide nous explique que, sur cette pente, chaque année, est construite la plus grande crèche lumineuse du monde. Les cuisses  commencent à chauffer… mais cette arrivée est magnifique, dépaysement total ! Arrivée sur ManarolaManarola est posé sur une corniche de couleur anthracite à 70 m au-dessus de la mer. La plupart des maisons aux façades peintes possèdent une terrasse sur le toit. Les bateaux de pêche sont tirés sur une jetée, donnant à cet endroit un aspect pittoresque. Direction Riomaggiore, en train, où nous avons quartier libre. Riomaggiore est la  petite capitale des Cinque Terre. Ses jolies maisons sur 3 étages sont imbriquées les unes dans les autres et reliées entre elles par d’étroits escaliers. Elles sont construites à flanc de colline et se répartissent sur les deux rives du vallon. Après nos emplettes (anchois, pesto, vin blanc…chemise de nuit et oui M.J.!), nous reprenons le train qui nous laisse une station trop loin. Pas de souci, nous nous adaptons, demi tour.

Jeudi 5 mai : Retour sans encombre à Ceyrat. Merci à Alain notre chauffeur, à Alain notre président et aux administrateurs pour cet extraordinaire séjour aux Cinque Terre ! Nous sommes tous ravis de ce périple italien !