J’EN AVAIS TROP ENVIE
par Colette
Ayant déjà fait de l’ULM à Sète et de la Montgolfière, j’étais très attirée par un vol biplace en parapente à partir du sommet du Puy De Dôme. Inscription en août 2019, maintes annulations en raison de la météo, un méchant virus… Le PDD est très pratique pour cette activité car le départ et le retour se font au sommet. Donc on peut y aller soit par le p’tit train soit par le sentier des Muletiers et redescendre par le chemin des Chèvres.
Alors que je n’y croyais plus, le 02 juillet 2020, me voilà prévenue : mon baptême de parapente aura lieu le lendemain dans l’après-midi.
Vendredi matin : je suis surprise, le vol est maintenu. Pourtant le ciel est très nuageux et le vent bien présent. Le coronavirus est passé par là et les moniteurs doivent sûrement rattraper le temps ou l’argent perdu. Je reçois un SMS me demandant d’arriver un peu plus tôt, la météo se dégradant… D’ailleurs le saut dans le vide ne se fera malheureusement pas du côté du golf d’Orcines beaucoup plus impressionnant. Il se fera de l’autre côté où l’appel du vide se fait moins ressentir.
Faut dire que j’aime les sensations fortes. Le moniteur est très sympa, très professionnel, bien baraqué pour me sécuriser.
Il me donne les instructions pour le départ et l’arrivée, m’attache tout l’attirail et, en raison de la covid, me met, en plus du casque, une « charlotte », quelle horreur !
Ses instructions ? Je dois courir, puis, une fois dans le vide, m’asseoir et enfiler mes bras dans les sangles ; et l’inverse pour l’atterrissage.
Moi, je lui donne aussi les miennes « d’instructions » avec le sourire : à savoir que j’aime les sensations fortes et vu les longs mois où j’ai dû attendre pour pouvoir sauter et la météo du jour, j’espère avoir des montées d’adrénaline et un peu de rab…
Juste une fraction de seconde, un peu d’effroi au moment où mes pieds quittent le sol ferme et je vole. J’ai des sangles partout, dans lesquelles dois-je enfiler mes bras ? Le moniteur me coince le bras gauche… et c’est parti pour vivre un moment fantastique.
Pour moi le vertige n’existe pas, quand je suis sur des sommets, je m’approche toujours au maximum du vide. Donc là, je suis dans mon élément, je vais profiter d’un moment de pur bonheur hors du temps. Nous survolons dans un premier temps le sommet du Puy de Dôme avec les autres parapentistes s’apprêtant à décoller ou au contraire se posant, le temple de Mercure, l’antenne toute proche où je n’aimerais pas poser mes fesses, puis au loin la chaîne des puys : Côme, Suchet, Pariou, Cliersou, Goules, Chopine… et différentes vallées bien vertes à cette époque. Le vent nous obligera à survoler longtemps le même secteur mais j’en prends plein les yeux, j’éprouve des sensations uniques et très agréables.
Je voulais une montée d’adrénaline ! J’ai droit à un premier looping et devant mon enthousiasme, j’en aurai encore 2 ou 3. Nous montons tout près des nuages mais je ne m’en rends pas compte si ce n’est que le vent est plus vif et tout en bas sur le plancher des vaches, les autres parapentistes, accompagnateurs ou curieux sont des fourmis. Moi je suis bien, le papillon c’est moi ! Pour une fois, je ne les chasserai pas avec mon objectif.
Je ne vois pas passer le temps mais il va falloir revenir sur terre. Là, problème, je n’arrive pas à dégager mes bras des sangles, je suis bloquée. Le pilote va être obligé de nous poser un peu rudement, moi couchée sur lui, YES !
Lui, il a bien suivi mes instructions, si moi je n’ai pas trop suivi les siennes… Sensations fortes, notre beau pays vu du ciel, un long moment exaltant inoubliable…
Un grand merci aux amis qui m’ont accompagnée malgré le temps frisquet, j’ai grandement apprécié leur présence. Et un énorme merci à mes amis ayant eu l’idée de me faire ce cadeau extraordinaire. Mon envie n’était pas entrée dans des oreilles de sourds.
Si cela vous tente, n’hésitez pas c’est une expérience qui décoiffe ! Les pilotes sont au top et une fois bien assis, bien installé, ce n’est que du pur bonheur.
Et pour mon prochain saut, pourquoi pas l’élastique ou le parachute ?