Autres pensées du Virus
par Alain Pont-Sabatier
Coucou, c’est encore moi
Vous m’aviez oublié pendant l’été à vous prélasser pour bronzer sur les plages
À vous réunir en grappes pour des apéros, vous n’avez pas agi en sages
Vous auriez dû avoir une pensée pour moi, pauvre petit virus seul avec son ego !
« La COVID, un virus certes, mais il est loin : à quoi bon s’alarmer, il ne va pas sévir l’été !
Et puis, il fait trop chaud pour rester masqués, profitons au maximum de ces vacances ensoleillées ! ».
Voilà ce que vous disiez en vous moquant très fort ou en m’ignorant, ce qui est pire encore !
Vous m’avez méprisé et vous n’auriez pas du, car pour me venger, je suis revenu !
J’ai commencé par les grandes villes, la promiscuité rend les choses plus faciles
Comme pendant l’été, j’ai infecté quelques nez, à leur retour, j’en ai profité
Toujours pas de vaccin : c’est la panacée ! Les scientifiques sont totalement largués !
Le gouvernement joue au coloriste, moi j’infecte à tous vents : c’est plus réaliste.
Mais je reste prudent, ils vont finir par m’avoir ; je le sais, je le sens et je vais devoir
me dissimuler de plus en plus jusqu’à totalement disparaître
Quand vous serez tous immunisés et que je n’aurai plus de raison d’être, je me retirerai dans mon pangolin et j’attendrai patiemment d’autres lendemains.